Après que Gary m'ait inspiré une réflexion racée et profond dans le billet précédent, cette fois, c'est deux nouvelles pubs pour les films diffusés sur Canal + qui recoupent une réflexion que je m'étais faite il y a quelques temps.
Mettons un instant de côté l'aspect polémique de la pub voulez-vous, soi-disant dévoreur d'esprit et fossoyeur de notre chère planète. Ca mérite débat je vous l'accorde, mais pas ici s'il te plait, tu m'énerve.
Bref, il y a quelques temps j'avais devisé sur un concept perso, les « Commercials that don't sell anything » ou « les pubs qui ne vous vendent rien » en français. J'étais parti sur le fait que l'écriture d'une pub est un art à part et à part entière (du moins du point de vue de celui qui l'écrit, c'est par la suite que l'argument mercantile perverti l'intention). C'est à dire que vous devez raconter une histoire dans un cadre formaté, court (entre 30 secondes et 1 minute, 1 minute 30 pour les plus longues) mais hyper informatif et concentré, capable de capter et retenir l'attention au travers de codes narratifs bruts. C'est une façon de raconter une histoire qui n'a aucun équivalent puisque les courts-métrages font « typiquement » 5 minutes et plus. Et pour ce faire, la pub a d'autres armes, jouant sur le stéréotype, le cliché parodié et la chute qui vient apporter le reste des informations que l'auteur n'a pas le temps de raconter avant. Concept exacerbé avec l'explosion du net et des vidéos virales qui ont l'avantage de ne pas être entravées par les règles de diffusion du CSA. La pub demande un minimum d'intelligence de la part du spectateur (voire de temps de cerveau disponible) ce qui tranche avec l'image communément admise du veau abruti regardant les réclames sur TF1, le filet de bave coulant de la commissure des lèvres.
Mon concept à moi aurait consisté en une sorte de compilation de pleins de films de 30 secondes, jouant sur les codes sus-cités, mais sans produit à vendre. C'est à dire se rapproprier les codes narratifs de la pub en ce débarrassant de son âme industrielle.
Et ces pubs pour Canal + illustrent parfaitement ce propos. Langage cinématographique fort, faisant référence à deux genres très codifiés (le film en costume et le film de gangster), mais perturbé par un élément extradiégétique (comme on dit dans les facs de ciné). Je vous laisse découvrir.
Et je vous laisse avec deux classiques extras toujours pour Canal +:
Le Secret de Brockback Mountain
La Marche de l'empereur
Ouai il avait fait un carton avec la marche de l'empereur c'etait vraiment trop bien! Celle de la meche m'a bien fait rire :)
Nice one!