L’avantage d’une bande démo, c’est qu’on peut se permettre quelques expérimentations qui d’ordinaire ne passeraient pas. Des essais destinés à voir ce que l’on pourrait en faire plus tard. Comme dit dans l’article précédent, cette fameuse bande démo contient 8 séquences créées pour l’occasion.
I – L’intro, utilisant un extrait de Baby Snakes (00:00:00)
L’idée étant de rejouer avec les éléments floraux qui poussent utilisés pour le clip de Special Attraction de mon bon ami Khoral. Mais surtout de reprendre et de s’inspirer du travail d’Andrew Kramer au niveau des reflets dans le sol (sous After Effects, il est en effet impossible de jouer avec le reflet des surface contrairement à un logiciel de 3D classique, infiniment plus complexe et paramétrable).
Reflection in a goldeneye
On y trouve également un spot de lumière qui scintille façon projecteur et des particules flottant dans l’air façon poussière (reprenant une idée que j’avais eue pour le clip de Special Attraction de mon même bon ami)
II – Séquence de Super Héros School of Fighting (00:00:35)
Un film réalisé en 48 heures. Pas mal de défauts au final, mais s’il y avait un truc dont j’étais fier, c’était bien séquence de personnages dans une page de BD tournée en fond bleu . Tout le film aurait dû être fait ainsi. C’est 1000 fois mieux. Mais bref, ce n’est ni le temps ni le lieu pour en parler, je reviendrai dessus un jour.
Ici, l’idée était de jouer avec l’idée d’une trame de BD, de pixels grossis et de détails grossiers afin de redéfinir l’esthétique même de la séquence. L’enjeu était de créer un masque de carrés sous photoshop qui se répéteraient exactement le même nombre de fois que les carrés de l’effet pixellisation. Ensuite via un masquage par approche on a ces jolis carrés. J’ai ensuite passé la vidéo en noir et blanc et, j’ai augmenté les niveaux afin de supprimer les nuances de gris et n’avoir que le noir et le blanc.
Dans la seconde partie, j’ai progressivement fait revenir la séquence en couleur, passé les niveaux normalement et ajouté un effet de glow qui donne cet aspect légèrement mosaïque de tomette façon fresque de la Grèce antique (de loin mais c’est l’idée).
III – Séquence de Special Attraction (00 :00 :49)
Là, l’idée était de jouer avec la notion de vieux film / diaporama vieillit. Un effet convaincant qui fonctionne sur la longueur (quelques secondes de plus auraient été les bienvenues pour que l’œil s’habitue à l’effet).
En bref, le modus operandi etait le suivant : plein de captures de la séquence prises à intervalles anti-exponentiels. Genre si l’écart entre la première et la seconde était de 25 images, alors l’écart entre la seconde et la troisième était de 23, puis de 19, etc… jusqu’à ce que je me retrouve à capturer chaque image pour finir à 42 captures (oh ! joie !).
L’idée étant ensuite de les monter les unes après les autres et de les faire coulisser afin de rendre l’effet diapositive / vieux film à mouvement saccadé. On y ajoute un effet « vieux film » vraiment exagéré plus 2-3 réglages dont j’ai secret et ça donne l’effet en question. Puis transition progressive vers la séquence non modifiée.
IV – Séquence de Macha (00 :01 :08)
Lorsqu’on en arrive à ce fameux Psy qui Murmurait à l’oreille de Macha, il n’est pas forcément aisé de trouver des scènes vraiment intéressantes plastiquement – ce qui est un peu stupide avec le fait de commencer ce blog par une bande démo, c’est que du coup je parle de chose qui n’ont même pas encore été proprement présentées. Cette scène de cabaret fantasmé sur la musique de Chicago avait l’avantage d’avoir été filmée à la toute fin du projet et donc bénéficie d’une meilleure expérience de la part des réalisateurs, M. Nicolas Bardot et moi-même.
Là, l’idée était assez similaire dans l’esprit à celle de la séquence précédente. C'est-à-dire, l’évolution du mouvement. Cette fois-ci, ce n’est plus uniquement une évolution dans le temps, mais aussi dans l’espace. Une mosaïque de la même séquence, mais à chacune étant décalée de 3 images par rapport à la suivante, donnant cet effet un peu étrange.
Si je devais la refaire, je choisirais mieux la séquence, la ferais durer plus longtemps et surtout avec un décalage d’une ou deux images uniquement.
V – Séquence de Roadmap for the bugs (00: 01: 43)
Là je me suis inspiré d’une pub trouvée sur le site de la boite de prod de pub, Psyop
Assez classique. La vidéo semble glisser le long d’un sol et d’un plafond faits de cercles. L’idée principale a été de simuler l’utilisation d’un fish eye (un super grand angle qui arrondit à outrance l’image), fonction non prévue par la caméra virtuelle d’After Effects. Un simple effet de sphérisation fait l’affaire.
VI – Séquence soirée Sound Shake (00 :02 :07)
Avant de partir à l’autre bout du monde, j’ai filmé une Sound Shake soirée à Paris dans le but d’en faire un clip promo. Les gens pouvaient s’inscrire pour faire le DJ, emmène leur sélection musicale sur leur I-Pod et le public votait pour le meilleur DJ de la soirée.
http://www.soundshake.org/
Là aussi, c’est le même principe que pour Super Héros. Une trame non plus faite de carrés, mais de cercles. Sauf que cette fois, on évoque la boule à facettes, les rampes de spots colorés.
VII – Séquence Visur Vatnsenda Rosu (00 :02 :33)
Inspiré d’un clip de Michel Gondry (la Tour de Pise, celui où les paroles de la chanson apparaissent dans les enseignes lumineuses de Paris.), on reprend la notion de mosaïque, mais en y ajoutant celui de parcelle. On ne montre plus la séquence en entier, mais juste un détail et la disposition aléatoire de ces petits bouts différents recompose l’image avec une sensation différente.
Probablement ma séquence préférée
VIII – Séquence de fin (00 :02 :54)
Pas de séquence prise d'un travail antérieur. J’ai reprit et pervertit le principe de la pub pour le I-Pod Nano qui a défrayé la chronique il y a quelques mois.
Pub-pub
Bon moi j’ai pas le danseur.
Ici, on commence, l’espèce de cage s’illumine et 4 traits de lumières se baladent dans l’espace avant de se rejoindre en un seul point pour faire apparaître mon petit nom. Simple et efficace, mais je suis pas un immense fan de la séquence, que je trouve un poil cheap. Mais sans être honteuse non plus.
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